Une Baleine Qui Se Dandine
Serait-ce bien-là,
une baleine qui se dandine? Juste là, entre les brindilles et le pied du champignon? Ou bien est-ce une limace qui feigne, d'être aussi petite qu'une coccinelle, afin de pouvoir passer inaperçu? Et la? Est-ce bien un papillon qui, Malgré le vent soufflant trouve la force de, Battre des ailes au milieu des hautes herbes? Et les deux ânes; Hôtes parmi les hôtes qui hébergent sans ménage, Une éclaircie de forêt; et, Une case. On y trouve aussi, une mousse verte verdoyante; Réelle combattante de circonstances, Seule témoignage constant du temps qui passe; Et, ma foi, Véritable exemple d'adaptation, D'évolution naturelle; Qui loin d'être frêle montre pèle-mêle Qu'elle est bien la seule à rester. Oui, à perdurer, Au travers les simagrées; Un élément qui continue de vivre, Au creux des entités tout en fourrages; Ceux qui se peuvent de représenter: Un ombrage divin pour certains, Un entourage en écorces pour quelques uns, Ou de simples collines en racines pour le reste. Un tapis majestueux, Une fourrure pourtant soyeuse mais sèche et un peu rêche; Un vrai tissu terrien, telle une étoffe de souvenirs, Ou comme des pavés planétaires, Encore bien plus anciens que ceux des Romains. Éparpillés, disséminé parmi les fleurs et les plantes, Pres-qu'en grille, une quadratique aléatoire, Le tabloïd d'une décennie. Et, Bon gré malgré, un criquet; Qui ayant oublié que même en été il y a des jours gris, A pris parti de grésiller, tant bien que mal; Et de faire résonner ce couloir de troncs d'arbres, Au milieu duquel s'avance, en titubant, Une petite cohorte d'êtres humains. Quelques joyeux compères qui, Tels des coléoptères, Virevoltent puis vacillent, Tout guillerets guillerettes, Parmi les parterres de fougères. Ils chantonnent; Un 'bzz bzz' enfariné car, Les mandibules toujours collées par la sève à flot écoulé, leurs a rendu la bouche un peu pâteuse. Et plus tard des gens volants, Leurs souhaiterons le bon matin; Du haut d'une vue époustouflante, Qui ôte, et puis naturellement remplace, Un certain chagrin certain. De roche sont fait les astres, Les planètes et les étoiles; Tout comme le pont ou le chemin, Ou bien un vase, Ou la base de tout nos édifices. Ou même ce tumulus, Dénué de toute anxiété, Qui semble délicatement posé en ce jardin boisé, Qui se montre apte à l'allégresse et qui est friand de bonté, Mais, remarquez... Il est tout aussi couvert, De ce châle en mousse qui, D'un vert en alternance totale, Nous peints toutes les nuances de Dame Nature; Celle-là même qui d'un bras bienveillant, Entoure cette masse de pierre, Et la protège des intempéries. Et donc.. Par delà monts et vallées, Puisse la pluie et le soleil, Tous nous sauvegarder, La mousse verte, les allées de souvenirs, Et les marées, Pour que tout ce beau monde, Puisse continuer d'exister. |